Piste d’atterrissage ou piste de solutions ? Accrochez vos ceintures, la COP 29 entre dans une zone de turbulences sous la pression du greenwashing.

Publié le 27/11/2024 
 

La clôture de la COP 29 ce vendredi 22 novembre à Bakou a prouvé, une nouvelle fois encore, que l’heure d’arrivée des dirigeants semblait bien plus fiable que leurs engagements face à l’urgence climatique. Les COP, devenues des sortes de « jet-set écologiques », sont-elles encore pertinentes pour espérer sauver notre planète ?

 

Les brillantes contradictions de la COP 29

 

Comme chaque année, c’est au milieu de jets privés, buffets gargantuesques et hôtels cinq étoiles que sont lancés de grands appels à la « sobriété énergétique ». Si l’hypocrisie élitiste est de mise, la mise en place de solutions concrètes et les financements adéquats sont pour leur part à déplorer. Depuis l’Accord de Paris, les émissions mondiales n’ont cessé d’augmenter, la preuve irréfutable que les belles paroles ne suffisent pas toujours.

Pour rappel, : les 400 jets privés attendus pour la COP 29 émettent l’équivalent de 20 000 tonnes de CO2. De quoi ôter son cachemire à l’Élysée et chauffer une bonne partie des foyers français tout l’hiver !

 

 

L’héritage trumpiste face au besoin de financement des pays en développement.

 

L’héritage de Trump, nouvellement réélu s’est fait ressentir en Azerbaïdjan. Qualifiant la COP 29 de “club de bureaucrates hypocrites” il lance une attaque piquante, mais qui, pour autant, n’est pas dénuée de sens… Ce qu’il omet en revanche, c’est que sa propre vision du climat (nier l’urgence et prôner le pétrole comme solution d’avenir) est aussi crédible qu’un engagement climatique sans échéancier. Trump incarne tout le paradoxe américain : un rejet des initiatives internationales au profit d’un “business as usual” désastreux pour la planète.

Bien que Joe Biden ait réintégré l’Accord de Paris, le retrait des États-Unis sous Trump a perturbé les négociations climatiques mondiales, notamment en cristallisant les tensions autour des financements destinés aux pays en développement. Néanmoins, il y a objectivement eu une avancée puisque les pays développés ont accepté d’augmenter à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 le montant de leurs subventions, remplaçant les 100 milliards précédemment alloués. Pour autant, ce montant reste insuffisant au regard des besoins réels estimés entre 440 et 900 milliards de dollars par an.

 

Une prédominance des dirigeants industriels et du « greenwashing » 

 

Outre le fait que les pays riches aient les poches vides, cet écart peut aussi s’expliquer par la sur-représentation des délégations industrielles. De facto, les 600 lobbyistes de l’industrie fossile représentaient l’un des groupes les plus importants et dépassaient ainsi le nombre total des délégués des dix pays les plus vulnérables au changement climatique​.

Les grandes entreprises et certains gouvernements ont par ailleurs offerts, en accompagnement du caviar, de grands discours verts. Citons sans la nommer l’exemple d’une multinationale pétrolière, pourtant signataire de la Charte pour la décarbonisation du pétrole et du gaz (OGDC), qui a su vanter ses projets d’ « énergies renouvelables » tout en continuant à forer massivement au large de la Namibie… Ou encore le pays de la Forêt Noire qui ne tarit pas d’éloges quant à son projet de financement des forêts dites « compensatoires » tout en ouvrant en parallèles de nouvelles centrales au charbon.

 

 

Le sommet des riches, les actions des frustrés et un retour de flamme pour les initiatives écologiques

 

Même si ces campagnes donnent l’illusion que des actions sont menées, détournant ainsi l’attention des vraies réformes nécessaires, certains ne sont pas dupes et tentent à leur échelle de dégonfler l’ego des conducteurs de SUV, croyant ainsi agir pour le climat. Engagement extrême ou jalousie dissimulée, petit focus sur l’incidence des écoterroristes dans nos régions : bien loin de Bakou, en Touraine, plusieurs propriétaires de SUV ont découvert leurs pneus crevés, accompagnés de messages dénonçant l’impact de ces véhicules. Si l’on ne peut blâmer la colère de ces activistes, leurs actes soulèvent néanmoins quelques questions.

Est-ce vraiment stratégique de toucher des particuliers plutôt que les multinationales ? Ne font-ils pas ainsi le jeu de l’opposition des classes sociales plutôt que de punir les véritables responsables ? Finalement cela revient peu ou prou à éteindre une bougie dans une maison en feu : l’intention est là, mais l’efficacité laisse à désirer.

 

 

De la COP à la caricature : vers une fatigue climatique ?

 

De la COP 29, nouvelle jet-set des élites qui prêchent la sobriété tout en polluant plus en un jour que nous en un an, résulte un sentiment d’impuissance croissant et une fatigue générale à l’égard des promesses sans lendemain. Pendant que les négociateurs s’engagent sur des réductions d’émissions pour 2050 (quand la plupart d’entre eux auront pris leur retraite), les populations subissent déjà les conséquences du dérèglement climatique. Par exemple, rien qu’en 2023, les inondations massives en Libye, les incendies dévastateurs en Grèce et le déluge en Inde reflètent à quel point les conséquences du dérèglement climatique sont déjà présentes.

Entre les sarcasmes de Trump, les actions radicales et le greenwashing omniprésent, l’écologie perd de son sens et notre planète continue de se consumer pendant que nous débattons des meilleurs slogans pour la sauver.

 

AMS Conseil, votre partenaire pour une stratégie RSE innovante et durable

 

Dans un contexte où les discours écologiques se multiplient, mais où les actions concrètes se font rares, il est essentiel de se tourner vers des partenaires engagés et capables de mener des stratégies RSE véritables et durables. AMS Conseil se positionne comme un acteur clé dans l’accompagnement des entreprises vers une véritable transformation, loin du greenwashing et des promesses vaines. Nous vous aidons à élaborer des stratégies RSE audacieuses, alignées sur les défis environnementaux réels, en prenant en compte les enjeux sociaux et économiques actuels.

À l’heure où la COP 29 met en lumière les contradictions d’un système économique qui peine à évoluer, nous vous proposons des solutions concrètes pour agir efficacement, tout en renforçant la crédibilité de vos engagements. Ensemble, ayons un leadership responsable et engageons-nous dans une démarche RSE sincère, innovante et durable, pour relever les défis climatiques actuels et préparer un avenir soutenable.


Rédactrice :  Lou Janssens – Responsable RSE d’AMS Conseil et étudiante en Licence 3 à Kedge Business School.

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